
…La lumière est plus basse, les premiers nuages naissent, ils se forment. On sent des trous de fraîcheurs qui s’installent au-dessus des têtes. Des oiseaux effrayés s’éparpillent sans réfléchir. Puis les nuages n’enflent plus, ne s’élèvent plus. Ils ont éliminés l’horizon. Ils s’étirent, s’étalent. Plus rien ne les empêche de se rassembler aux quatre coins, là où le regard peut se poser.
Au sol, il y a ce noir qui tombe par plaques lourdes de ce sombre qui repousse les derniers éclats d’un soleil qui en a trop fait aujourd’hui.
En quelques heures, la chaleur est oubliée. L’angoisse monte. Une angoisse emplie des respirations qui se retiennent. C’est la crainte de ceux qui ont peur, de ceux qui ont appris l’orage comme une colère, comme une punition. Ils attendent. Ils regrettent les brûlures du soleil qu’ils maudissaient après déjeuner. Ils auraient pu patienter, supporter.
Vu d’en haut, c’est comme une étendue de silence, on dirait une mer d’huile qui se prépare aux déchaînements. Il y a des yeux qui cherchent le premier éclair, le signe du départ, du début. Les portes se ferment, les rideaux se tirent, les lèvres se pincent, les mâchoires se crispent. C’est la peur qui déroule, qui enfle…
Bonsoir€
Eric
Un magnifique écrit
La colère du ciel d’Azur après la cuisson du soleil et le souffle venu du Sahara
Douce soirée amicalement
Béa
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Après la canicule les orages se déclanchent sur Toulouse mais depuis quelques jours la chaleur est là.J’aime Monsieur Râ .Très beau blog que je prend plaisir à lire.Bravo pour vos envolées poétiques.Que serions nous sans notre plume.Amicalement pour un beau Week-end
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Un grand merci, tardif certes, mais je débute sur la blogosphére et je n’ai pas encore découvert toutes les possibilités, comme celle ci de pouvoir poursuivre une conversation
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