
Je les vois tous les deux
Ils se tiennent chaud
Par le bout du rêve que je n’ai pas eu
Et qu’eux ils attendent
Sur leur demi-montre de bonheur
Qui leur rime des minutes de vérité
Je les vois tous les deux
Ils se tiennent froid
Par une solitude dénudée
Qui me pèse plus qu’à eux
Ils jouent du regard
Avec une voix dans les mains
Qui leur avoue des doigts
Pour mieux s’entendre aimer
Je la vois
Et je suis bien pour elle
Parce que je l’entends rire
Derrière sa voix qui me rabote
Le désir d’oublier
Je la vois qui sait que je la regarde
Comme je lui ai parlé d’elle
Je l’entends m’écouter
Quand je dis rien
Quand je suis ailleurs
Ailleurs
Je les vois tous les deux
Je suis bien pour eux
Et moi
J’…
Novembre 1979
J’aime bien te lire, même si je ne dispose pas toujours du temps nécessaire… mais je reviens régulièrement relire ce que je n’ai pas eu le temps de parcourir.
Je me demandais comment tu ressens les émotions qu’avaient le jeune homme que tu étais (en 1979 par exemple) quand tu relis ses textes aujourd’hui ?
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Je trouve que la poésie est une véritable madeleine de Proust, relire ce qui a été écrit c’est retrouver les émotions, même longtemps après. Lorsque je me relis j’aurai parfois envie de réécrire avec mes mots d’aujourd’hui mais je me dis que je n’ai pas le droit, je pourrai par contre me répondre. Enfin ce qui me frappe,depuis que je replonge dans mes archives c’est que je retrouve les traces de mon style. Je pense avoir amélioré la qualité de mon écriture évidemment mais tout est là. En tout cas je te remercie pour les commentaires, je suis complètement nouveau sur la blogosphère et j’aime beaucoup, c’est tellement différents des réseaux sociaux. Là j’ai vraiment l’impression de partager. Je n’ai pas non plus suffisamment de temps pour lire tous les blogs que j’apprécie, et le tien en fait partie, et je m’en veux parfois.
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Je comprends bien ce que tu veux dire car, comme toi, j’écris depuis mes premières années en école primaire. Je possède encore quelques écrits (bcp se sont perdus) et à chaque fois, c’est comme un voyage dans le temps. En même temps, je mesure le chemin parcouru en terme de vision de la vie, préoccupations, etc… Heureusement d’ailleurs, sinon cela voudrait dire que le temps s’est arrêté. Et oui, on s’améliore, le style change, s’affine.
Au plaisir de te lire 🙂
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