
Mais on y croit encore
Parce que l’unique s’immobilise
Parce que la règle est identique
Parce que les textes gravent leurs mots
Pour s’en souvenir
Et pour que les autres disent
Qu’ils ont bu
Une autre chose
Une autre dose
Qui oublie le hasard
Du verbe sans sommeil
Qui oublie le remords
Du jour sans soleil
A vanter des histoires
On finit par crever
Alors toi tu t’inventes une mort
Pour les lèvres de celle qui t’écoute
Et tu lui parles d’une autre
Partie pour là-bas
Et elle te tient la main
Parce qu’elle sait que t’as peur
Et toi tu as envie de lui dire
Que tu l’aimes
Parce que c’est vrai
Mais tu as peur
Parce qu’elle est trop proche
Parce qu’elle ressemble trop
Au souvenir
Que tu as voulu oublier
Mais qui appartient aussi à d’autres
A celles que tu n’as pas prévues
Mais que tu arrives à rencontrer
Février 1980
A reblogué ceci sur Les mots d'Ericet a ajouté:
Et voici la deuxième partie de ce vieux poème de jeunesse republié il y a un an
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