Un autre de mes textes, très long aussi, écrit en 1980 que je publie en quatre ou cinq parties….

Je l’aurai rencontré un jour de mensonge
Un jour comme tant d’autres
Je l’aurai rencontré le jour où l’on pouvait partir
Pour d’autres villes
Je l’aurai rencontré dans ce port sans bateau
Dans ce port sans eau
Dans ce trop long canal où coulent des compromis
Pour rêver
Rêver
Où l’on traîne le regard
Avec une liasse de souvenirs identiques
Avec une liasse de remords
A imprimer
Avec l’énergie du cafard
Enjoliveur de mode
Pour les mélancoliques du soir sans muses…
Déjà des caves aux fenêtres de l’ombre
Enfumées
Vident leurs morts
Vivent leur mort
Banale
Hivernale
Pleins à craquer des affreux qui comptent
Sur leurs doigts seringues
Les intervalles de leurs soupirs
Mécaniques
Pour minuter
Leur éternel motif d’impatience
Pour le trop bref retour de ceux qu’ils rêvaient…
Mars 1980
A reblogué ceci sur Les mots d'Ericet a ajouté:
Aujourd’hui une republication d’un de mes vieux textes, en plusieurs parties
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