
Vite
Les mains frappent
Se crochettent
La saleté s’anime
La solitude s’excuse
La foule des anonymes
Au cul empaillé
D’une frime végétative
Souffle son merdique venin
Ça pue
Ça suinte la honte à quatre sous
Ça sent le tragique déguisé
Le soi-disant devient la vérité
Obstruée
Par le non horizon
Par le non avenir
Le naturel ne se cueille pas sur les rires
C’est un accouplement de médiocrité
Dans un orgasme de haines
Antihumains
De ce côté tu ne sais pas si c’est devant
Ou si c’est nulle part
Parce que tu n’y vas plus
C’est ton miroir déformant qui se brise
Tu pisses contre un arbre
Tu ne retournes pas
Et il tombe
Il n’a plus de racines
Il se soutient par lâcheté
Alors tu comprends de plus en plus
Et soudain
Soudain
Ton rêve déchire l’hontosphère
Tes yeux calaminent les regards mielleux
Tu marches à reculons
D’abord
Et tu cours
Ton histoire, elle est pas là-bas
Tu veux pas pourrir comme les autres
Tu veux mourir pour les autres
Le soudain, l’attendu
Arrive une fois
Ailleurs
Par hasard
C’est les yeux que tu cherches
C’est la voix qui te creuse
Ton odeur est encore celle d’hier
T’avais une plaie sur le ciel de tes yeux
Une plaie ouverte
A coeur ouvert
Toutes les nuits tu réalises l’imposture
L’imposture du noir
Qui coulait aussi de tes veines
Ta joie était à l’honneur
Fête nationale dans le calendrier de l’horreur
1980