
La chaleur a pris ses quartiers ,
Le bleu du ciel est fatigué.
Il s’est laissé aller,
Et la lumière a tout écrasé.
Les yeux secs et plissés cherchent la mer,
Elle a déposé sa douceur poétique
Dans une vieille consigne pour touristes formatés.
Les yeux sont humides, ils ont glissé ;
Délaissant les rivages de papier glacés
Pour débarquer sur une côte minérale.
Ici le sang de la terre a la couleur de l’acier.
La mer d’un bleu métallique,
Laisse couler.
Elle a déposé les larmes,
Sans pleurs ni peur,
Tout doucement,
Elle échoue
Dans le creux trempé de mon regard d’acier.
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