
» Terre – Terre »
Sur cette floraison de routes innombrables
Où les pas font sonner les heures du désert,
Où s’efface le vent et ses cris et ses rides,
Emporté par soi-même et toujours recouvert,
Sur ces arbres scellés au ciel, à la lumière,
Sur ces fontaines de sommeil,
Sur ces oiseaux tombant au fond des puits d’azur
Roulant de l’aile sur le silence essentiel,
Je promène mes mains, mes lèvres, ma tendresse.
Je promène mes pas, ma tristesse et mon cœur.
Ô ma terre, c’est toi, toi seule qui m’oppresses,
Et je me sens jailli droit de tes profondeurs.
Je suis les quatre vents, je suis le champ des Cygnes
Et, des bords d’Orion aux feux de la Grande Ourse,
Je suis l’âme semée qui s’éprend d’elle-même,
Je suis le cœur gorgé de pur.
Terre je suis tes bras, tes ombres, tes blasphèmes,
Le ciel ouvert aux flots et la mer qui murmure.
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