Aujourd’hui encore, dans le TGV : les mêmes sensations…

Front contre la vitre, regard à grande vitesse
Il pleut, les gouttes glissent sur le verre.
Le paysage hésite à se laisser admirer.
Les couleurs sont
absorbées,
Noyées dans les gris d’un voyage ordinaire ,
Pas un son, pas un cri d’oiseau.
C’est une traversée d’un désert endormi ,
Front contre la vitre, la buée se forme.
Pas le temps de fabriquer une histoire à rêver ,
La terre est oubliée, la vitesse l’a condamnée.
Paysages sans ambitions qui aimeraient résister.
Dans mon rêve trop bref , la vitre devient molle
L’odeur d’herbe mouillée réveille un sourire assoupi.
Et la vie qui entre partout,
Elle chante l’été qui viendra.
Les gris sont surpris,
Front contre la vitre, le voyage est fini
11 juin 2017TGV Paris
LYON: 270 km/h