Mes Everest : Bernard Lavilliers, le stéphanois…

On n’est pas d’un pays, mais on est d’une ville
Où la rue artérielle limite le décor
Les cheminées d’usine hululent à la mort
La lampe du gardien rigole de mon style
La misère écrasant son mégot sur mon coeur
A laissé dans mon sang sa trace indélébile
Qui a le même son et la même couleur
Que la suie des crassiers, du charbon inutile

Les forges de mes tempes ont pilonné les mots
J’ai limé de mes mains le creux des évidences
Les mots calaminés crachent des hauts fourneaux
Mes yeux d’acier trempés inventent le silence
Je me saoule à New York et me bats à Paris
Je balance à Rio et ris à Montréal
Mais c’est quand même ici que poussa tout petit
Cette fleur de grisou à tige de métal

On n’est pas d’un pays mais on est d’une ville
Où la rue artérielle limite le décor
Les cheminées d’usine hululent à la mort
La lampe du gardien rigole de mon style

2 commentaires sur “Mes Everest : Bernard Lavilliers, le stéphanois…

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