
Lundi vingt trois octobre : Paris.
Julien jouit d’un privilège difficile à assumer. Il est le parisien du groupe. D’autres que lui se seraient attribués des pouvoirs supplémentaires. Beaucoup de révolutions partent des capitales. Julien, ne cherche pas à en profiter. Sa fidélité à Armand et Fanny est sans faille. Il accomplit un travail de fourmi. Membre d’un club d’internautes dont le siège est à la cité des sciences et de l’industrie de la Villette, il est parvenu à transformer cette petite salle équipée de six micro ordinateurs en un véritable poste de commandement. Le premier qu’il a réussi à convaincre est un monstre du « web ». Il surfe plus vite que la plupart des adultes, à eux deux ils ont réussi à établir des contacts dans tous les quartiers. La toile d’araignée a été rapidement tissée. Aucune école n’est oubliée. Julien est parvenu à s’introduire dans le serveur de l’académie et s’est ainsi procuré liste et adresses internet des écoles de Paris et banlieue. Julien attend les ordres avec impatience. Ici tout est en place. Il ne craint rien. L’opération pourrait être lancée le lendemain, elle serait une réussite. Mais il attendra le signal. Cet été ils ont tous pris l’engagement de se conformer aux procédures décidées ensemble et à l’unanimité.
Il a su par Fanny qu’Armand avait failli craquer, qu’il était sur le point de tout abandonner, pour ce stupide problème d’armes. Il aurait pu prendre le commandement, laisser ce pauvre Armand empêtré dans ses états d’âmes humanistes. Mais il a attendu, fidèle parmi les fidèles, que Fanny réussisse son opération de sauvetage.
Que de suspense ! 😉
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