Un très long texte déjà publié, écrit en 1979, je vous le propose en plusieurs parties tout au long de cette journée…

Avant que ne s’entendent les victoires écorchées,
Avant que ne meurent les discours du hasard,
Tu t’inocules dans les veines un poison qui n’existe pas
Sinon pour ceux qui peuvent en souffrir.
Tu vois des chefs piétinant des pelouses d’enfants
Avec un artiste à leur trousse,
Pour que leurs morts s’ajoutent.
Tu insultes la silhouette d’un muscle
D’institutions barbelées
Qui sert d’ombre à des gladiateurs de cirques kakis.
T’ajoutes ta larme à celle du clown au chômage.
Tu espères toujours la parole à ceux qui ont peur,
Parce qu’elle les trompe,
De sourires en sourires,
Passés à boucher des trous d’obscurité.
A grands coups d’épithètes vainqueurs des armateurs du silence
T’as vendu ta folie à un colporteur de passage
Qui soufflait des mensonges
Il ne te reste plus que ta citoyenneté ombilicale
Pour motif de mort
A force de vouloir subsister tu t’es pendu
Avec une corde de similitude
T’as pris au piège de ton histoire un mot de ton invention
Et il est devenu compagnon d’une dernière passion qui te dispersera.