
Avant que ne s’entendent les victoires écorchées
Avant que ne meurent les discours du hasard
Sois sûr que t’as aimé
Pour que le jour où tu animeras ton absence
Les suicidés de l’ennui
N’oublient pas que tu étais avec eux..
…Apprends à attendre
L’heure qui passe et qui suit l’autre
Sans lui ressembler
Parce qu’elle est encore plus leste
Je crois que t’as peur de finir comme les autres
Tu voudrais tant que deux plus deux
Puissent s’étonner
Tu voudrais que les indifférents brûlent
Chaque fois que tu prononces le mot
Aimer
Tu voudrais dire à ceux qui partent
Que de toute façon ils ne renoncent à rien
Parce qu’ils rencontreront des gens là-bas
Qui veulent partir ailleurs
Pour ne pas mourir d’une overdose de solitude
Tu voudrais prendre le train
Qui va vers une gare où la pendule
Est sans aiguilles
Parce que le chef de gare est souriant