
Un mot, un seul, mot absolu, mot qui se vit, qui se dit, se lit, s’écrit, s’entend, se transmet. Je le cherche, je l’attends, je sais qu’il existe, qu’il se cache, là sous la lourde pierre de paroles déjà dites, redites, répétées, rabâchées, remâchées jusqu’à l’amer noyau du convenu, de l’attendu. Il est là, il existe dans le quelque part d’une vibration qui me secoue quand toutes les cordes de mes sens osent leurs mélodies. Je le trouve parfois, il me tend les bras : viens, approche, entends ce que je suis, ce que je te dis. Mes yeux se ferment. Mot s’envole vers un autre demain…