
…T’aurais voulu la mort
Qui tuera les blessures de ta croûte sénile
Parce qu’à force de vouloir t’éviter
Tu finiras par te condamner
Au repos ahurissant
Des travaux forcés
Du bagne de la ville qui étouffe
Les ceux qu’on dit poète
Avant que ne s’entendent les victoires écorchées
Avant que ne meurent les discours du hasard
Tu devrais réapprendre le regard
Qui fait avouer le vrai
Pour partir loin d’ici
Dans un rêve qui ne finit jamais
Partir sans visage
Amnésique
Voyager dans le creux de la vague
Que forment les désespoirs
De ceux qui restent
Parce qu’ils veulent pas
Voyager sur le trottoir d’en face
Où l’histoire s’est faite avec ces foutus
Que t’as failli rencontrer
Tu devrais voyager avec ceux que les autres oublient
Parce qu’ils sont habillés de refus
Tu devrais connaître le paysage de leur mort
Le labyrinthe de leur vie
Pour qu’eux aussi ils sachent
Que t’as peur
Que t’as peur quand t’es suivi
Par ceux qui fusillent
Les habitués de l’ombre de l’histoire
Mais il est trop tard