
Ton ombre est là, sur ma
table
Et je ne saurais te dire comment
Le soleil factice des lampes s’en arrange
Je sais que tu es là et que tu
Ne m’as jamais quitté, jamais
Je t’ai dans moi, au profond
Dans le sang, et tu cours dans mes veines
Tu passes dans mon cœur et tu
Te purifies dans mes poumons
Je t’ai, je te bois, je te vis
Je t’envulve et c’est bien
Je t’apporte ce soir mon enfant de
longtemps
Celui que je me suis fait, tout seul
Qui me ressemble, qui te ressemble
Qui sort de ton ventre
De ton ventre qui est dans ma tête