
A l’heure molle des impatiences cadencées
J’entends parfois le cri de l’oiseau noir
Il pleure une curiosité engloutie
Au fond du gouffre numérique
Visages courbés
Nuques raides
Regards polis de vides
Ils ont effacé
D’un doigt qui glisse sur le verre appauvri
Les derniers chants qu’ils prennent pour des cris
Pas un signe pour lui
Oiseau noir ce matin est encore seul
Je lève les yeux
Je sais qu’il me voit qu’il m’attend
Oiseau noir du matin
Tu es mon réveil chagrin
12 avril