
Ce sont les dernières paroles du
président, du moins ses dernières paroles avant qu’il ne reprenne son chemin
accompagné par une nuée d’oiseau. Tous les ministres sont restés immobiles, la
plupart déjà trop fatigués pour emboîter le pas au président qui s’est
engouffré dans l’épaisseur de la forêt. Ils sont immobiles, un peu tétanisés,
abasourdis par ce qui vient de se produire, par cet incroyable enchaînement
d’événements. Marie France, l’une des plus jeunes, ministre de la culture, est
la première à rompre le silence.
«Bon, qu’est-ce qu’on fait
maintenant, on ne va pas rester planter là, on va retourner sur nos pas et on
tombera forcément sur clairière où est garé le bus.»
Retourner sur leurs pas? Evidemment,
tout le monde a ça en tête. Il faut le faire et si possible sans trop tarder. La
lumière se fait rare et s’orienter deviendra bientôt compliqué…
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