Il a suffi que je reprenne le train ce matin, pour que je sente l’inspiration revenir…

Elle est si longue cette nuit
Des rêves enfermés
Entre les plis des draps trempés
De la lente sueur
Des silences coupants
Les corps sont pâles et blanchis
De ne plus se frotter
Au murs rêches
Des peurs imprévues
Tout est lisse
Plus rien n’arrête
La fuite des regards délavés
Le temps ne coule plus
Etalé comme la flaque
Qui tente un reflet de soleil
Derrière la trace
D’une eau si grasse
D’un pas lourd chacun se traîne
Au bord des dernières fenêtres
Ouvertes sur les reste de vide