Parce qu’il ne faut pas vivre que sur ses réserves, même si elles sont « copieuses », je publie ce soir un inédit, tout chaud, terminé à l’instant…

Avalées en trois souffles de gris,
Qu’une pluie froide dilue
Les couleurs ont disparu.
Goutte à goutte,
Le ciel se pose,
Il s’étend, s’étire,
Prend ses aises.
Les yeux se plissent,
Ils cherchent le bout.
Les yeux se plissent,
Ils redressent les courbes.
La route devient molle,
Elle glisse,
Dans les bras de la brume.
La nuit n’est plus très loin,
Elle attend, là-bas,
Après le bout,
Après le tout.
Tu baisses les paupières,
Doucement,
Petites billes de lumières,
Étouffent l’hiver au tournant.