Voici une micro-nouvelle écrite, il y a trois ans, je m’étais bien amusé à l’écrire et je m’amuse bien à la relire…

Tout avait débuté en février. Au
début, évidemment chacun a pensé qu’il ne s’agissait que d’une manifestation
classique: la grogne habituelle dirions-nous. Le mot d’ordre est vague,
ou plutôt suffisamment imprécis pour que chacun puisse se sentir concerné.
C’est vrai qu’en ce moment tout le monde aime grogner, tout le monde aime se
plaindre, tout le monde rêve d’autre chose: «il faudrait, il n’y
aurait qu’à, il suffirait…». Bref le conditionnel est d’usage. Mais, mais
personne n’accepte qu’on change, personne ne supporte même l’idée qu’on puisse
dire ou même penser qu’il serait nécessaire ou même possible de faire autrement.
Bref la routine. Presque tous les cortèges ont débuté à la
même heure: 10 h 00, c’est une bonne heure pour la balade des
insatisfaits du moment.
C’est d’abord…
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