Poèmes de jeunesse, suite….

…Tu devrais oublier les autres

Parce qu’ils ont leur ombre

Parce que tu as la tienne

On t’a dit que tu étais né

Comme les autres

Et toi tu joues au différent

Parce que tu sais que tu n’es rien

Parce que tu connais la mort

Tu l’as découverte

En l’église des paumés de l’angoisse

Où l’on ne prie pas

Mais où l’on crie qu’on a peur

Dans ce bal costumé qui n’en finit jamais

Il faut que tu assistes à la messe

Des ceux qui sont condamnés à attendre le verbe

Pour soupçonner le vrai

Ils te rajeuniront de ceux que tu ignores

Parce qu’ils savent eux aussi

Que tu les as trouvés

Avant que ne s’entendent les victoires écorchées

Avant que ne meurent les discours du hasard…

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