
A la frontière d’un lointain souvenir
J’ai présenté de faux papiers
Hier oubliés au fond d’une poche
Ils dormaient là depuis le bel été
Un gardien à l’œil amnésique
Doucement les a depliés
Je ne vois rien, dit-il
Votre mémoire est froissée
Vous ne pouvez entrer
J’en suis désolé
Il n’y a rien ici pour vous retenir
Triste et perdu j’ai reculé
Ce n’est rien j’aurai essayé
Il est trop tard pour vous raconter
Je retourne là-bas au bord du si loin
Je vous laisse à vos peurs noires
Je vous écrirai d’une plume légère
La belle histoire de l’homme aux cent mémoires
16 janvier