Françoise Delcarte (1936-1995) est une poétesse belge.
Sa biographie qu’elle jugeait dénuée d’intérêt tient toute dans ce qu’elle a écrit.

Entre offense et pardon, le poème injurie. Il est sable, il est saison, pont jeté sur nos vivres. Le poème n’est, ne sera jamais qu’une seconde défalquée. Née d’un phénomène nerveux mais aussi résultante d’un équilibre interne autrement violé.
Dans le va-et-vient quotidien du temps, le poème enregistre des hausses et des baisses de tempèrature, se les inocule et trace alors une courbe dont tous les points sont jonction, équilibre mesure.
Il ne s’agit pas d’un miracle, pas plus d’ailleurs que d’une preuve par neuf quelconque, mais plutôt d’un contrepoint organique, lequel se rapprocherait finalement d’une syntaxe musicale. Là peut-être y aurait-il l’ébauche d’un sens à donner au mot « poésie »?
Quant à moi, je ne prétends encore qu’aux termes qui, eux, sont « poèmes ».









































































